La curiosité l'a emporté! (même si c'est un vilain défaut)

On préfère le tome 2!

 

Attention, ne pas lire ce qui suit si vous n'avez pas lu "Les gens heureux lisent et boivent du café"! 

Voilà, les recommandations faites nous pouvons entrer dans le vif du sujet. Avant de lire le tome 1, les critiques indiquaient un véritable roman sur le deuil et la vie qui reprend le dessus. J'ai donc abordé la lecture de l'ouvrage avec une préparation psychologique sur la lourdeur possible du roman, de l'ambiance et de mon humeur possible en le refermant. 

Le premier chapitre s'ouvre donc sur la mort de Colin et Clara, le mari et la fille de Diane, tous deux morts dans un accident de voiture. Promesse tenue, je pleure à chaudes larmes, me disant que la vie est décidément injuste et me prépare d'autant plus à vivre une lecture difficile. Et alors la suite est on ne peut plus surprenante; Diane au bout d'un an met les voiles en irlande où elle rencontre Edward, l'homme le plus désagréable du pays et voilà qu'on plonge dans un roman à l'eau de rose où la midinette déteste cet inconnu, se dispute avec lui avant de tomber dans ses bras. Alors peut être qu'après 50 nuances de grey et After, la caricature des mauvais garçons, ténébreux, ombrageux, injustes, à la limite de la violence qui sont en réalité de véritables princes charmants dotés de toutes les qualités possibles chez tout prince qui se respecte, oui, peut être qu'un petit ras le bol sur ce type d'homme s'installe je l'avoue.. Enfin j'ai refermé ce premier tome déstabilisée par un roman que je croyais être un livre sur le deuil et par la fin de l'histoire qui m'a déçu. Mais j'ai tout de même décidé de lire "la vie est facile ne t'inquiète pas", cette fois en connaissance de cause et curieuse de connaitre la suite. Et là, une fois qu'on est préparé à lire un livre romantique je veux dire, j'ai adoré lire ce deuxième tome!! Tout d'abord parce que ça y est, Diane veut vivre sa vie et de nouveau être heureuse et ensuite parce que malgré sa rencontre avec le doux Olivier, elle va bien sur retomber sur le beau Edward qui est de passage à Paris. 

Deux choses à retenir donc sur ce roman : c'est tout sauf un livre sur le deuil MAIS si vous avez envie de lire une jolie histoire d'amour sur deux tomes histoire de vous changer les idées alors foncez c'est le roman qu'il vous faut! 

 

Jeanne R.

Pssss : ce roman est sorti en livre de poche aux éditions Pocket!


Un mixte entre twilight et 50 nuances de grey

 

Pour la petite histoire, suite à un article paru dans "Elle" sur le phénomène Anna Todd je ne savais que deux choses : il s'agissait d'une histoire d'amour et surtout, la jeune écrivaine autodidacte avait démarré sur une plateforme de fanfictions (le personnage de Hardin est à la base inspiré d'un chanteur des One Direction) et son roman avait déjà été lu par des milliers d'internautes. Que cela ne tienne, je l'ai réservé à la bibliothèque. 

Un long moment plus tard, tellement long que je l'avais oublié, le livre était enfin disponible et en voyant le pavé j'ai souhaité très fort accrocher au roman. Et là.. douche froide lors du premier chapitre qui me paraissait si nunuche dans son style d'écriture et sans compter le fait que le personnage de Tessa m'agaçait déjà! J'ai stoppé ma lecture en me demandant si je n'avais pas loupé un paragraphe dans l'article de "Elle" qui spécifiait qu'il s'agissait d'un roman à l'eau de rose pour ados! 

Néanmoins j'ai poursuivi ma lecture et là... je tombe sur la scène de sexe qui me fait dire que oui c'est bien un roman pour adulte! Finalement, la magie opère dès le troisième chapitre. Je suis littéralement embarquée dans cette histoire de couple digne des montagnes russes émotionnelles. On reste tout de même lucide : le beau gosse tatoué hyper rebelle, insultant qui change d'avis comme de chemise mais qui a un bon fond hyper romantique, ténébreux, mystérieux (dans la réalité c'est juste un mec qui ne sait simplement pas aligner deux mots et qui donc ne parle pas, il n'y a rien d'autre à comprendre). Bref on SAIT que ça n'existe pas mais pour la génération bercée par les disney et leurs princes charmants ou par les épisodes de Dawson avec le magnifique Pacey, ça fait toujours du bien d'y croire (attention la chute est rude, on risque de finir aigries). 

Alors bien sûr on remarque des similitudes avec 50 nuances de grey, même si pour ma part je trouve ça encore plus improbable de tomber un jour sur une bête de sexe qui enchaîne les performances sexuelles, est millionnaire et se balade en hélico que de tomber sur un étudiant rebelle mais romantique. On reconnait donc tout de même le même type d'homme torturé (cauchemars dû à des traumatismes d'enfance, blessures secrètes et toutikwenti), la même petite nana naïve, complètement novice sur le plan sexuel (à croire que la vierge reste LE fantasme de la pureté) et très parent sauveur : il a des problèmes je vais l'aider et faire de lui un homme bien...Mais il faut bien le reconnaître : on veut connaitre la suite et on lit le livre en une journée ce qui est tout de même le signe que l'histoire est bien ficelée (ou que j'ai des goûts de merde). 

Un roman qui permet de s'évader dans le monde du prince charmant moderne. Attention à ne pas y croire non plus!

 

Jeanne R.

 

psssss : ce roman est sorti en livre de poche aux éditions Le Livre de Poche !!


Une petite Madeleine de Proust

Marc Lavoine voit le jour dans les années 60 à Wissous entre un père charismatique (que la guerre d'algérie à retourné), communiste, cégétiste, travailleur au PTT et...séducteur, très séducteur. Et une mère discrète, travailleuse, honteuse de ses dents et ... bien décidé à avoir une fille qu'elle appellerait Brigitte. C'est ainsi que débute la vie de Marc Lavoine : par un rejet d'une semaine de sa mère, trop déçue pour accepter de s'en occuper.

Et puis il y a Lucien le père, qui nous rappelle le rôle de Marc Lavoine dans le film "LE COEUR DES HOMMES". Impossible pour lui de résister à l'appel des femmes à tel point que ses fils deviennent les témoins et les complices bien malgré eux des nombreuses trahisons envers sa femme. 

 A travers les mobylettes, la fête de l'huma etc .... le livre respire la nostalgie et l'époque heureuse d'une famille qui ramait à la fin du mois mais toujours dans la joie. Une époque où même les drames et les engueulades ont un parfum de "c'était mieux avant". Marc Lavoine, dans ses différentes interviews précise toujours qu'il s'agit d'une fiction en expliquant qu'il ne s'agit que de sa vérité, arrangée et subjective. Mais c'est bien le propre de la vérité : chacun porte la sienne comme un point de vue, un certain angle. La vérité absolue n'existe pas, le mensonge n'est donc pas forcément conscient. L'homme qui ment peut donc être Lucien comme il peut être Marc Lavoine. 

Un déguste ce livre comme une petite Madeleine de Proust, on s'imprègne de cette ambiance des années 60 que Marc Lavoine à su raconter à la perfection. Et puis on se rend compte qu'en plus d'être chanteur et acteur, il est également auteur avec un style et une aisance indéniables. 

Une belle surprise!

 

Jeanne R.

pssss : ce roman est sorti en livre de poche aux éditions Le Livre de Poche !!


Curieuse de la polémique (vite avortée par le massacre à Charlie Hebdo quelques jours plus tard) qu'a suscité le nouveau roman de Houellebecq j'ai décidé, comme pour celui de V.Trierweiler, de le lire. 

Et alors pour le coup, je n'ai absolument pas compris la polémique que ce roman avait déclenché! Parce qu'en réalité je l'ai beaucoup aimé! 

Petit rappel de l'histoire : nous sommes en 2022 et François, un universitaire célibataire spécialisé dans la littérature du 19ème siècle (notamment de Huysmans),qui aime se taper des prostituées et Myriam, jeune étudiante juive, François donc se retrouve face à un dilemme : les Frères Musulmans ont remporté les élections présidentielles face au Front National et le plus grand changement se fait au niveau de l'éducation. Ainsi, la Sorbonne, où François donne ses cours, devient une université musulmane où seuls les professeurs convertis sont autorisés à y faire cours. En réalité le changement de gouvernement n'intervient qu'à la page 170 (sur 300), le roman est centré sur François, sa solitude, sa soumission (et celle de l'élite universitaire), et à la limite sa sexualité. 

Honte à ceux qui osent comparer son roman à celui de Zemmour; ces gens là n'ont pas lu Soumission, ça n'est pas possible autrement! Il ne s'agit absolument pas d'un roman anti-islam (ridicule critique de Mediapart sur le sujet) ou, comme le pense bêtement l'Obs Plus,a un appel au vote Sarkozy car seul sauveur possible. Il s'agit tout simplement d'un roman de politique-fiction qu'Emmanuel Carrère ira jusqu'à qualifier de roman prophétique au même ordre que 1984 d'Orwell. Où est le problème? La liberté d'expression que nous avons tous clamé dans la rue doit-elle se limiter aux personnes assassinées ou dans la logique des choses, les auteurs encore vivants peuvent-ils en bénéficier?  

 

Jeanne R.


Le livre de Valoche, personne ne veut l'acheter mais tout le monde veut savoir ce qu'il y a dedans. Alors n'écoutant que mon courage, je l'ai lu. Et le résultat n'est pas très jojo. Sur la forme, c'est sûr, ça n'est pas du Zola. Un brin pathos lors des descriptions des grands moments de crise du couple on s'en lasse vite. A la limite la partie la plus intéressante est l'histoire personnelle de Valérie Trierweiler, notamment son parcours professionnel. Et là on se rend vite compte de l'immense gâchis pour sa carrière : parce que les filles, il faut arrêter de sacrifier sa carrière pour une homme! Ça devrait même être le signal pour partir en courant! Parce que Valoche, grande pointure du journalisme politique depuis 20 ans est juste discréditée advitam eternam, et va devoir se taper la rubrique littéraire de Paris match pendant un long moment (ses critiques sont d'ailleurs très très moyennes...). Pourtant il y en a eu des exemples avant elle : Anne Sinclair qui a dû vendre ses biens pour son pervers de mari, Audrey Pulvar jetée comme une vieille chaussette par Montebourg,, Marie Drucker qui a dû céder sa place pendant la présidentielle de 2007 car en couple avec Barouin.... Stop au sacrifice professionnel les filles! 

Pour les passages les plus commentés dans la presse, notamment l'expression des "sans dents", la proposition de Hollande à Valoche pour une dernière nuit (torride?) grosse déception en lisant l'ouvrage : une phrase à peine sans aucune explication du genre "il n'aime pas les pauvres qu'il appelait d'ailleurs les sans dents" point. Rien d'autre. Ce qui est sûr c'est que le Président est présenté dans le livre comme un être froid, distant, cassant, lâche et menteur... pas très glorieux. 

Au final ce qu'on en retiendra c'est qu'elle n'aurait pas dû sortir son livre pendant le quinquennat du président, mais peut on en vouloir à une femme cocufiée de se venger en sachant l'humiliation internationale qu'elle a subit? Ma solidarité féminine me fait dire que non même si j'ai bien peur qu'on pardonne beaucoup plus rapidement à Hollande qu'à Valérie....

Je terminerai sur le seul passage du livre qui m'a fait rire. F.Hollande, qui continue jusqu'au la publication du livre à envoyer jusqu'à 30 textos par jour à son ex, apprend, par un magazine people, qu'elle se balade avec un homme dans la rue. F.Hollande veut apparemment bien avoir une maîtresse mais pas que son ex passe à autre chose. Vexé, il lui envoie un texto "c'est fini entre nous" en....juillet 2014. Valoche lui répond alors : "merci, je le sais depuis le 25 janvier, et la terre entière également". 

 

Jeanne R.

pssss : ce livre est sorti en livre de poche aux éditions Le Livre de Poche !

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