Noir c'est Noir...

 

photo sur monk3y.tumblr.com

LE roman qui nous a réconcilié avec la littérature espagnole

 

Oui, parce qu'il faut bien l'avouer, on était pas fan du style... et alors là.... grosse grosse claque littéraire. J'ai littéralement prié pour que mon bébé fasse de grosses siestes pour pouvoir lire et surtout connaitre le dénouement de cette histoire incroyable. 

Manuel est ce qu'on appelle un vrai artiste : marié depuis 10 ans à Alvaro il le laisse gérer sa carrière, ses interviews, ses séances de dédicaces etc et n'en sait pas beaucoup plus sur ses propres affaires. Un soir où l'absence d'Alvaro est justifié par un de ses réguliers déplacement professionnel, des policiers frappent à la porte lui annoncer une terrible nouvelle : son mari est mort dans un accident de voiture. 

Mais ce choc extrêmement violent ne sera pas le seul car Manuel va découvrir la seconde vie de son mari : une famille, de l'argent, beaucoup d'argent même, des secrets tellement bien gardés que les découvrir peut vous coûter la vie et Manuel ne sait plus si il a réellement connu Alvaro un jour ou si tout n'était que mensonge. Mais il n'a pas le temps de se remettre de ses émotions qu'un garde civil à la retraite vient lui faire part de ses soupçons sur la mort d'Alvaro: il pense plutôt à un assassinat qu'à un simple accident. 

 

Le lecteur est alors embarqué dans une course à la recherche de la vérité à travers un Manuel de plus en plus attachant et courageux. On traverse avec lui les phases de doute, de deuil, de colère et on découvre avec lui cette bien étrange famille dont les secrets et leur découverte nous tiennent en haleine jusqu'au bout. 

 

Incroyable !!!

 

Jeanne R. 


Addictif!

 

Voilà un roman qui vous embraque de A à Z dans ce fait divers de 1892 sans que vous puissiez le lâcher avant la fin! 

Les époux Borden sont retrouvés assassinés, atrocement mutilés à coups de hache. C'est la cadette Lizzie qui découvre le corps de son père, sa grande soeur Emma étant absente pour quelques jours. Si l'attitude de Lizzie semble suspecte (dans le "vrai" fait divers elle sera accusée de ces meurtres avant d'être acquittée), Sarah Schmidt met en avant l'intime de chaque protagoniste en se mettant à leur place chapitre par chapitre relevant ainsi la part d'ombre de chacun. Car entre la relation toxique des deux soeurs, le père autoritaire et froid, le huit clos dans lequel la famille vit et l'oncle qui échafaude des plans diaboliques sans raison particulière (ou en tout cas pas pour l'amour de ses nièces), il règne dans ce roman une ambiance étouffante et malsaine dans cette prison familiale. 

Chaque personnage est un suspect potentiel, chacun a une raison d'en vouloir aux époux Borden, mais qui est passé à l'action? Mystère...

Un roman noir, très noir, qui régalera les fans du genre!

 

Jeanne R.


Hervé on t'aime!

 

Mat est brocanteur à Montreuil. Son métier n'est pas anodin.Trouvé des "trésors" et essayer de connaitre l'histoire secrètes des objets a une signification toute particulière pour Mat. Celui qui à 6 ans, a perdu ses parents et tout ce qu'il possédait dans l'incendie de la villa familiale aime s'entourer d'histoire. 

Élevé par son oncle et sa tante et après une jeunesse de violence et de colère, Mat mène une vie heureuse en partie grâce à Anna, sa compagne, la fille de cette dernière mais également grâce à Gary et Mylène, ses deux employés du dépôt vente.

C'est justement dans ce dépôt vente que l'histoire va démarrer. Car au retour d'un week-end, Gary va lui présenter leur dernier achat à un particulier : un album photo. Mais cet album de velours Mat le connait. Et il le connait parce que c'est son album de famille censé avoir disparu dans l'incendie de sa maison 42 ans plus tôt.

D'une écriture extraordinaire, Hervé Commère réussit à vous embarquer immédiatement dans l'histoire de Mat grâce à un début de roman qui démarre sur les chapeaux de roues. De rebondissement en rebondissement le lecteur est complètement happé par ce thriller et il est quasiment impossible de lâcher le roman avant de connaitre la fin. Croisement d'histoires personnels des différents personnages, de rebondissements, de secrets bien enfouis, l'auteur de "ce qu'il nous faut c'est un mort" (chronique de ce dernier plus bas sur cette page) nous enchante une nouvelle fois avec cet époustouflant thriller.

 

Un roman complètement dingue!

 

Jeanne R.


Glaçant !

 

Elísa Bjarnadóttir, mère de 3 jeunes enfants, se fait atrocement torturer avant de mourir à son domicile. Sa petite fille de 7 ans à tout vu, tout entendu, cachée sous le lit parental. 

Un jeune inspecteur de police et une psychologue de la maison de l'enfance vont tout faire pour sortir la fillette de son silence et résoudre l'affaire. Car l'Islande a affaire à un serial killer qui aura la particularité d'utiliser les objets domestiques de leur maison (aspirateur, fer à lisser etc) pour tuer ses victimes. Il laisse également sur les lieux d'étranges suite de chiffres absolument indéchiffrables. 

Parallèlement, le lecteur suit la banale vie d'un jeune homme tout juste orphelin, passionné d'échange radio codés...

Bien évidemment les liens se font petit à petit entre ses deux histoires. Voire même entre ses 3 histoires car un court chapitre, dès l'ouverture du roman, fait état, en 1987, d'une sordide histoire familiale ayant eu pour conséquence la séparation de 3 enfants dans des familles d'accueil différentes. 

Un roman absolument dingue: dès le début de l'histoire on est happé par le style direct, brutal, angoissant de l'auteure. Pour être tout à fait honnête, j'ai la fâcheuse tendance à appuyer sur la touche "coupure son" dès qu'il y a un meurtre dans la série "Esprits criminels" pour avoir un peu moins peur (tenez l'expérience, vous verrez que les tueurs sont beaucoup moins impressionnants sans le son!). Et bien au moment de chaque meurtre du roman c'est exactement ce que j'avais envie de faire : appuyer sur coupure son tellement les crimes étaient effroyables!

Seul petit bémol : même si le dénouement est surprenant, la logique de l'enquêteur qui mène au dénouement m'a laissé un peu perplexe, même si cela ne change rien à la qualité de cette enquête. 

Il y aura d'ailleurs une suite puisqu'il s'agit du premier tome d'une trilogie. Et je compte bien lire la suite!!

 

Jeanne R. 


Un incroyable thriller psychologique!!

 

Rachel a absolument tout perdu : son mari, parti avec sa maîtresse, son boulot, après être revenue ivre d'un repas d'affaire, sa maison (puisque son ex y vit avec sa nouvelle famille), ce qui l'oblige à vivre chez son amie Cathy. 

Cathy qui n'est absolument pas au courant du récent chômage de Rachel, ce qui oblige donc cette dernière à prendre tous les jours le même train du 8H04 pour essayer de sauver les apparences. Essayer car Rachel est une alcoolique qui perd de plus en plus souvent le contrôle et se retrouve avec de black out de plus en plus réguliers. 

Mais dans sa vie catastrophique, Rachel a trouvé un petit échappatoire : imaginer la vie de ce couple idéal qu'elle aperçoit tous les jours du train, pile poil dans son ancien quartier. Jess et Jason, c'est les prénoms qu'elle leur a donné, semblent être le couple parfait, dans la maison parfaite. 

Oui mais voilà, un jour tout bascule : tout d'abord elle aperçoit Jess avec un autre homme et là c'est le choc, faisant bien évidemment écho à sa propre histoire avec Tom son ex mari.

Ensuite, un black out, encore un, mais cette fois beaucoup plus inquiétant car lorsqu'elle reprend conscience Rachel est blessée à la tête et a le sentiment que quelque chose de grave s'est produit.

Et enfin, ce qui va tout changer dans sa vie : la une des journaux qui annonce la disparition d'une femme. Et cette femme c'est Jess (son prénom est en réalité Megan). Rachel, aussi paumée soit elle, sent qu'elle doit aider à la retrouver tout en commençant tout doucement à faire le lien avec sa propre histoire : le soir de sa disparition correspond à son fameux black-out qui s'est justement déroulé dans le même quartier... 

Ce roman absolument incroyable ne se lâche pas avant la fin! l'introduction de chapitres mettant en avant l'histoire de Megan, la disparue et d'Anne, la nouvelle femme de Tom, donne une autre dimension et apporte du crédit à cette pauvre Rachel tellement en détresse qu'on pourrait la prendre pour une "simple" alcoolique qui affabule complètement. 

Peu à peu les rôles s'inversent, le puzzle s'assemble et le fin mot de l'histoire est loin de ce que l'on avait imaginé!!!

 

Enorme! 

 

Jeanne R.


A lire d'urgence!

 

Lise est une brillante jeune policière de la BRB. Efficace, courageuse, elle connait bien le monde des forces de l'ordre : son père, mort sous ses yeux, était un grand flic respecté de tous. Hiérarchiquement protégée par son parrain, Lise en a parfois bien besoin : atteinte d'excès de violence depuis sa plus tendre enfance, elle frôle souvent la limite légale. 

Et la nuit c'est bien pire. La nuit, Lise laisse parfois la violence l'envahir et l'utilise à bon escient en se vengeant sur des malfaiteurs ayant échappé à la loi. 

Mais tout bascule le jour où sur un contrôle radar avec son frère, le gendarme Camille Lartéguy, ils font face à se qui semble être un go-fast. L'opération tourne au massacre, Camille est grièvement blessé et Lise en est certaine, elle a vu une jeune fille ligotée dans la voiture des malfrats. Son enquête va vite la mener vers une sombre histoire de vierges vidées de leur sang. 

Un milliardaire mafieux semble être derrière ces enlèvements. Pour avoir une chance de le rencontrer elle doit infiltrer une bande de corses qui font affaire avec les russes...

Un roman qui est extrêmement bien résumé par le titre : BRUTAL ! Rythmé, plein de suspens et de rebondissements, les faiblesses de Lise sont aussi sa force, pour ceux qui aiment les vrais policiers qui courent, tirent, se battent, alors ce roman est fait pour vous!

 

On ne le lâche pas du début à la fin, un régal! 

 

Jeanne R.


Le Grand Nord!

 

Après la mystérieuse mort des chiens de traîneau d’une expédition en route vers le pôle nord, l’inspecteur Knut Fjeld se voit dans l’obligation de rester avec le groupe et d’affronter avec eux les pires épreuves tandis ses collègues tentent de comprendre ce mystérieux empoisonnement qui a depuis tué un des explorateurs. Mais qui avait intérêt à saboter ce projet complètement fou ? Pourquoi les explorateurs refusent-ils de rebrousser chemin ? Quels sont les véritables enjeux de cette expédition ?

Le roman se partage entre le récit de Knut coincé dans un huit clos suffocant et le récit de Karin la femme du chef de l’expédition, qui porte un lourd secret.

Le lecteur est transporté dans ce paysage nordique aussi beau qu’angoissant.

Ceux qui aiment le suspens haletant des polars seront déçus : « l’expédition » prend le temps de planter le décor et de décortiquer la psychologie des personnages pour que le lecteur puisse assembler toutes les pièces du puzzle.

Mais l’intrigue et la tension sont bien présents tout au long du roman et poussent la curiosité du lecteur vers le dénouement final au cœur du grand froid. 

 

Jeanne R.


Prix le Point du polar Européen 2016

 

L'histoire d'un plan complètement fou. Celui de faire évader un détenu, frère d'une jeune femme, Alex, qui fait partie du grand banditisme corse et qui est prête à tout pour sortir son frère de là. Les premières pages du roman son d'ailleurs très difficiles avec des conditions carcérales qui dénoncent les abus sexuels vécus par certains détenus. On se demande bien où se roman va nous mener. 

Et apparaît alors l"équipe de Victor Coste, sur l'affaire de l'enlèvement d'un jeune juif qui va les emmener à partir à la recherche de cette Alex, sans le savoir. Car c'est ça la magie d'Olivier Norek : faire se croiser beaucoup de personnages pour au final montrer le lien qui les a fait se rencontrer à un moment de l'histoire avec une impression de fouillis total alors qu'absolument tout est calculé. On ne marche pas, on court littéralement. On ne peut pas lâcher ce roman avant la fin, embarqué par un rythme rapide: chapitres courts et phrases courtes. On y rencontre des avocats véreux, des flics passionnés tout en restant humains, et des détenus qui ont leur part de souffrances et de failles sans jamais nous faire perdre de vue les véritables victimes.

La connaissance d'Olivier Norek rend ce roman très réaliste, on sent que l'auteur parle d'un milieu qu'il connait. Pour être plus claire, on lit un Norek comme on regarde un film d'Olivier Marchal.  

Pour info, il n'est pas utile d'avoir lu les deux premiers romans sur l'équipe du commandant Coste pour lire Surtensions. C''est mon premier Norek et je m'en suis très bien sortie sans les connaitre. 

Enorme!!

 

Jeanne R.

 


Thriller Psychologique

 

Le narrateur, Alan Forrester, est un thérapeute dans le petite ville de Fairview. Il nous raconte l'histoire qui a traumatisé sa petite ville : le viol, d'une sauvagerie inouïe, de Jenny Kramer, jeune fille de 15 ans , lors d'une soirée très populaire de son lycée. 

Alan reçoit donc en thérapie pratiquement toute la famille: jenny, sa mère Charlotte et son père Tom. Tous les deux sont anéantis par l'agression de leur fille, chacun à leur manière et la thérapie va les emmener à dévoiler de nombreux secrets sur le vie de couple chaotique. 

Mais la thérapie de Jenny est longue, car cette dernière a subi un traitement particulier ; un traitement post-traumatique pour effacer le souvenir de l'agression  et l'aider à se reconstruire plus rapidement. Mais ce que personne n'avait prévu c'est la mémoire du corps et des émotions qui empêchent Jenny d'aller de l'avant car elle ses blocages physiques et émotionnels ne sont reliés à aucun souvenir . 

Le docteur Forrester doit donc l'aider à retrouver le fil de l'histoire pour se reconstruire et également pour retrouver le violeur avant que Tom s'en charge, car se dernier est littéralement obsédé par cette quête du coupable. Cette thérapie consiste à raviver les souvenirs des patients via des outils de types sensoriels et cognitifs.

Néanmoins, au fil du roman, on s’aperçoit que le docteur Forrester n'est pas un narrateur omniscient lambda mais bien un personnage à part entière, un des personnages principaux de ce thriller capable de mener ses patients dans la direction qu'il souhaite. Le lecteur aura tendance à se fier à son ton professionnel et détaché pour décrire ses séances de thérapie, mais au delà des termes propres aux psychologues méfions nous de ses véritables intentions! 

Ce romane est une véritable intrigue à tiroirs qui démontre une construction du roman très complexe par l'auteur. 

Pour un premier roman c'est une réussite, même si au milieu du roman, on regrette quelques longueurs sur les explications du thérapeute qui cassent un peu le rythme pendant un petit moment. 

A lire absolument ! 

 

Jeanne R.


Epoustouflant 

 

Abigaël, psychologue spécialisée dans les affaires criminelles compliquées, notamment les enlèvements d'enfants, vit un cauchemar depuis ce terrible accident de voiture du 6 décembre 2014 qui a tué son père et sa fille de 13 ans, Léa. 

Atteinte de narcolepsie depuis sa plus tendre enfance, sa maladie se développe dangereusement et la fait douter de plus en plus sur la réalité des événements depuis l'accident de voiture. Sans compter le fait que son drame personnel semble avoir des liens avec une affaire en cours sur un kidnappeur d'enfants dont on a toujours pas retrouvé la trace. Entourée de son équipe d'enquêteur dans leur QG de la métropole Lilloise, Abigaël tente de démêler le vrai de l'imaginaire. De comprendre ce qui s'est vraiment passer le soir de l'accident et où sont enfermés les enfants, persuadée qu'ils sont encore en vie. 

Dans ce roman haletant, Franck Thilliez tire les ficelles d'un schéma établit d'avance de manière extrêmement précise et ingénieuse. L'utilisation de l'espace temps, indiquée à chaque début de chapitre, permet au lecteur d'e mieux ce situer dans l'histoire, qui se déroule entre le 6 décembre 2014 et le 25 juin 2015, alors que c'est un leurre : le seul à parfaitement comprendre où nous en sommes et où il nous emmène c'est l'auteur!! La chronologie saccadée me faisait craindre le pire sur la compréhension de l'histoire mais Franck Thilliez vous embarque littéralement dans l'histoire sans aucun problème de compréhension sur le déroulé des événements. Impossible de démêler les rêves de la réalité, de savoir si Abigaël devient complètement dingue (ce qui se comprendrait) ou si elle est la victime d'une terrible machination. Au moment où le lecteur est prêt à sombrer dans une incompréhension totale, F;Thilliez nous remet dans le droit chemin en distillant par ci par là quelques indices. L'ultime surprise avec un code à chercher pour accéder, via sa page internet, à un énième chapitre du roman, est une très bonne surprise. Et la proposition de F.Thilliez sur une nouvelle proposition de lecture démontre l'incroyable maîtrise littéraire de ce dernier. De quoi se poser des questions au moment d'aller se coucher....

 

Quel bonheur à lire!! ne surtout pas passer à côté! 

 

Jeanne R.

 


LE policier de la rentrée Littéraire 2016

 

Hugo Boris plonge pour quelques heures dans le quotidien d'une équipe de gardiens de la paix. Ce jour là, Virginie, Aristide et Erik font équipe et vont avoir une mission inhabituelle : accompagner un sans papier à Roissy pour que ce dernier soit renvoyé dans son pays par le prochain avion. Mais le danger de mort de cet homme en retournant dans son pays va faire basculer les certitudes de l'équipe, notamment de Virginie. 

Car dans ce court roman, véritable concentré de tensions, l'auteur livre principalement les sentiments de Virginie, intimement liés à ceux d'Erik puisque ces derniers sont amants. Ou en tout cas l'ont été une fois. Une fois qui a suffit pour que Virginie soit enceinte. Avorter, comme son début de relation avortée avec Erik, c'est la seule solution de virginie qui ne se voit pas l'annoncer à son mari qui ne la touche plus depuis un moment. 

Ce véritable huit clos a lieu dans le véhicule de fonction de cette équipe de gardiens de la paix. Étouffant et en même temps si humain, on a l'impression d'assister à une scène du film Polisse de Maïwenn. Sans connaitre toute l'histoire des protagonistes, que ce soit les 3 gardiens ou le sans papier qui sera l'occupant silencieux du véhicule jusqu'à la scène finale, on surprend des bribes d'émotions, d'histoires personnelles. Pas assez pour tout savoir sur les  personnages mais c'est le principe de ce court roman qui s'est fixé un instant T dans la journée de ces hommes et femme pour décrire leur quotidien. 

Un roman coup de poing qui n'a ni début ni fin, ni réponse aux injustices de la vie. Hugo Boris a simplement donné aux lecteurs l'occasion de partager un court instant avec eux. 

 

PUISSANT 

 

Jeanne R.

 

Psssss : ce roman est en poche aux éditions Pocket!


Excellent Roman !!

 

Un soir de juillet, LE fameux soir du 12 juillet 1998, plusieurs personnages, tous originaires de Vrainville, village de Normandie à côté de Dieppe mais complètement inventé par l'auteur. Tous ces personnages donc, vont voir leur vie basculer ce soir là par une rencontre amoureuse, une rencontre dangereuse, un accident, une fuite, un drame. 

Trois amis d'enfance renversent en voiture une jeune fille du village,un fou furieux viole une autre jeune femme, un couple se rencontre.

18 ans plus tard, les protagonistes sont de nouveau à Vrainville où ils ont tous fondé leur famille et leur vie professionnelle. Les trois amis sont devenus maire, directeur d'entreprise et technicien, avec pour chacun un ressenti différent et des répercussions plus ou moins négatives sur leurs vies.

Les conséquences de cette folle nuit de juillet 1998 va leur exploser en plein visage, le tout sur fond de drame social avec la possible fermeture des ateliers de lingerie Cybelle qui a vu le jour à l'entre deux guerres dans le village. 

3 générations vivent principalement de cette activité mais le directeur de l'usine, petit fils du fondateur ne partage pas les idées humanistes de son grand père et souhaite vendre au plus vite. Primes supprimées, loyers exigés, blâmes et licenciements arbitraires. Les couturières, un soir, en arrivent au triste constat suivant : il faudrait un mort pour que la France s'intéresse au sort des ateliers Cybelle. 

Ce mort, il va arriver rapidement après ce constat et va rassembler le roman social des travailleurs avec le drame qu'on subit les protagonistes 18 ans plus tôt. 

Après une première partie très courte qu'on pourrait qualifier d'introduction qui présente de manière assez brutale le drame qui touche les personnages ce soir là. Après une deuxième partie qui retrace l'histoire des ateliers Cybelle, avant qu'on comprenne le lien avec les personnages. Reste alors la partie la plus moderne qui sonnera le glas des mystères du passé mais également celui des couturières et de leur révolte. 

Un suspense incroyable, une narration qui nous embarque à Vrainville qu'on a l'impression de connaitre malgré son inexistence, un attachement fort et très rapide pour les personnages grâce à leur humanisation. Leurs rêves, leurs doutes, leurs peurs et surtout leurs traumatismes. 

Un roman Incroyable !!!

 


La face cachée d'Agnelet

 

En 1977 disparaissait Agnès Le Roux, l'une des héritières d'un célèbre casino Niçois. Peu de temps avant, elle avait trahi sa famille en revendant ses parts contre 3 millions de francs, au concurrent principal des Le Roux: Jean Dominique Fratoni. Et tout cela sous les bons conseils de son amant, Maurice Agnelet, avocat de Fratoni, mais également celui de la famille Le Roux par le passé avant de se faire congédier. 

2014 : Maurice Agnelet est condamné, lors de son troisième procès, pour l'assassinat d'Agnès Le Roux. Trente ans plus tard, sa condamnation ne doit rien aux avancées régulières de la sciences puisque la corps de la victime n'a jamais été retrouvé. Non, celui qui a fait basculer le procès n'est autre que Guillaume Agnelet, le fils de Maurice. 

La veille il est allé chez le procureur de sa ville à Chambery, pour soulager sa conscience d'un secret familial qui l'empêche de vivre depuis 30 ans. Les aveux, dans le huit clos familial, de son père sur le meurtre d'Agnès. Conscient de se mettre à dos sa mère et son frère, Guillaume raconte, de manière factuelle, posée, sincère, les trois occasions où il a assisté à des aveux, sans jamais n'avoir posé de questions comme il le précise toujours. 

Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au Monde et présente lors de ce procès, décide de rencontrer Guillaume et de faire vivre cette affaire à travers les yeux de ce dernier, au plus proche d'un Maurice Agnelet qu'on découvre manipulateur, froid, distant, véritable parasite pour ses enfants et qui se définit lui même comme étant non pas immoral mais amoral. A son fils aîné mourant du sida transmis par son compagnon (qui se trouve être également l'ancien amant de Maurice le père!!), Maurice lui envoie un livre dont il a souligné quelques passages dont "les malades sont les coupables". Un père qu'on suit ou dont on est l'ennemi. Guillaume aura cette terrible pensée : "Si Maurice me voit comme un danger alors je suis en danger moi même".

Il n'est pas le seul à partager ce point de vue. Comme le dira un psychiatre au procès, " pour Maurice Agnelet, toute personne qui tente de lui échapper doit être détruite". 

 

Une enquête envoûtante!

 

Jeanne R.

 


Par l'auteur de la trilogie écossaise 

 

Retour sur l'île de Lewis pour l'auteur Peter May, auteur d'une trilogie sur cette île où trois gardiens de phares avaient mystérieusement disparu. 

Cette fois on va suivre un homme, le narrateur, que l'on découvre dès la première page du roman échoué sur la plage, avec l'incapacité totale de savoir ce qu'il fait là, pourquoi, et se rend rapidement compte que son amnésie est importante car il ne sait même plus qui il est. 

On le suit donc tout le long de l'histoire et surtout on fait les découvertes de nouveaux éléments en même temps que lui ce qui rend ce personnage extrêmement attachant. Même les personnes qu'il semblait connaitre et apprécier ne sont pas forcément celles qu'elles prétendaient être. Et qui a bien pu tuer l'homme découvert sur l'île des gardiens du phare? Est il possible que ce soit lui l'assassin? 

Et puis il y a ce sentiment d'être en danger, d'être traqué, qui se confirme par l'intrusion dans sa maison dont il a échappé de peu. Que cherchaient ses hommes? Le mystère s'épaissit quand il découvre son pc sans aucun chapitre écrit alors qu'il est censé être un écrivain qui a presque terminé son roman... 

Un très très bon polar qui ménage son suspens et distille des infos sur le passé de l'homme comme un puzzle pour emmener le lecteur dans un grand final composé des protagonistes. On ne lâche pas le roman, trop curieux de savoir ce qui a pu emmené le narrateur sur cette île et ce qu'il cache ou fuit. Une qualité d'écriture incroyable, une description de la nature qui vous transporte dans le roman. 

On a adoré!!!

 

Jeanne R.


Incroyable !!

 

Naomi 15 ans, disparaît un soir après sa répétition de théâtre, sans laisser de trace. Ses parents, médecin et neurochirurgien, et ses deux grands frères (jumeaux) sont fous d'inquiétude. Même si Naomi semblait très renfermée ces derniers temps impossible d'imaginer qu'elle ait pu fuguer. La police est rapidement prévenue, les recherches commencent.

Le roman suit Jenny dans ses recherches vaines. Car le roman s'ouvre plus d'un an après la disparition de Naomi. On découvre une Jenny seule dans la maison de sa mère, toujours sans sa fille et sans plus aucune famille. Leur vie familiale a semble-t-il volé en éclat. Au fil du roman on en apprend de plus en plus sur sa nouvelle vie, sur ce que sont devenus ses fils et son mari et sur les avancées de l'enquête. Car la disparition de Naomi a peut être été le déclencheur d'un problème plus profond dans cette famille modèle. C'est la clé de ce thriller psychologique : les liens familiaux, l'impossibilité de connaitre réellement ses propres enfants, son mari, sa femme. Quand tout s'effondre autour de vous après l'enlèvement de votre fille, est-il possible de tomber encore plus bas? OUI ! Jenny va le découvrir et voir sa famille se briser sans pouvoir intervenir car il est trop tard. 

Les passages sur la nouvelle vie de Jenny sont entrecoupés de scènes du passé au moment de la disparition de sa fille et quelques jours avant. L'auteur(e) tisse de manière extraordinaire une toile de personnages, de secrets bien gardés, de possibilités quant au dénouement de l'enquête. Car bien sûr il ne s'agit pas d'une simple histoire d'enlèvement! Ce thriller vous tient en haleine tout au long du roman: impossible avant la fin de comprendre ce qui est arrivé à Naomi, si elle est en vie ou non. Tout est possible, personne n'est à l'abri d'une nouvelle révélation. On ne lâche pas ce roman avant le dénouement final, une réussite !!

 

A lire vite vite vite!

 

Jeanne R.


Prix du Quai des Orfèvres 2016

 

Quentin Fergeac, chef de groupe à la crim' est appelé sur les lieux d'un crime sordide. Le corps de la jeune Açelia, 15 ans, est retrouvé dans le coffre d'une voiture garée dans un cimetière. 

L'adolescente est morte étranglée par un mode opératoire rappelant un passé douloureux à Quentin: son propre fils est mort à 12 ans du jeu du foulard. Soutenu par son équipe qui forme une véritable famille, Quentin se jette corps et âme dans le travail et semble particulièrement touché par ce meurtre. 

Toute l'équipe part à la recherche d'indices pour résoudre l'affaire. Du groupe de gays aux loisirs sexuels particuliers mettant en scène leurs actes sexuels dans les cimetières, en passant par le professeur du collège de l'adolescente jusqu'au dénouement surprenant, "Le crime était signé" vous tiendra en haleine du début à la fin. 

Car une véritable course contre la montre s'engage lorsque l'équipe de la crim' comprend qu'Aleçia n'était pas seule au moment de son meurtre : son amie a disparu elle aussi et Quentin reste persuadé qu'elle est encore en vie. 

Une enquête saisissante de réalisme, pas étonnant quand on sait que le jury de ce prix est composé de professionnels dans le domaine de la police. On aime suivre toutes les pistes même les mauvaises, et le moment du dénouement est joliment emmené. On reste juste un peu sur notre faim lorsque le moment du "pourquoi?" arrive quand le/la tueur/se est démasqué(e). 

 

Un bon roman.

 

Jeanne R.

 


Pas de crime, pas de course poursuite mais c'est tout de même noir!

 

Anna Enquist aborde ce roman par deux thèmes chers à son cœur et à son style : la musique et la mort d'un enfant. Dans cette ville dont l'auteur taira le nom mais qui nous fait penser à Amsterdam, plusieurs amis traversent des moments difficiles à l'instar de Reinier, un brillant violoncelliste maintenant à la retraite, que le monde extérieur commence de plus en plus à effrayer. Lui qui ne sait même plus porter ses courses ou se déplacer dans la rue, a l'impression d'être à la merci de tous. Difficile pour un homme qui a vécu des moments de gloire dans sa carrière d'avouer manquer de force et d'avoir besoin d'aide. Ce vieil homme donne des cours à Caroline, jeune médecin qui vient de perdre ses deux enfants dans un tragique accident de car. Reinier a également été le professeur d'Hugo avant que ce dernier ne devienne un homme, un papa qui élève seul sa fille et voit fermer le local culturel dont il s'occupait pour cause de magouilles politiques. Mais Hugo peut compter sur le soutien de Caroline et Caroline peut compter sur ses collègues du cabinet: Daniel le médecin et Heleen, l’infirmière qui prend soin de tout le monde, au boulot comme à la maison, et à qui on ne pense jamais à demander si tout va bien. C'est pourtant le grand cœur d'Heleen qui va tous les précipiter dans un bordel sans nom mais ça on vous laisse le découvrir. Et puis pour surmonter son deuil, Caroline peut bien sûr compter aussi sur son mari, Jochem le luthier, qui à sa manière est également médecin mais pour les instruments de musique. 

Tout ce petit groupe de cabossés de la vie se retrouve pour jouer, le plus souvent sur la péniche d'Hugo. Au début du roman on ne les sent pas en accord, on entend presque les fausses notes, les hésitations, les frustrations. Et au moment ou la magie opère, le roman se transforme en thriller improbable qui secoue les dernières pages du roman et nous laisse interdit après avoir fermé le livre. 

 

A lire ! 

 

Jeanne R.


Premier volet de la trilogie de Karl Kane, le détective amateur de cognac au passé trouble....

 

Le roman s'ouvre sur une scène violente et sadique : le viol collectif d'une jeune fille en pleine nature. Deux scènes de violence et de meurtre s’enchaînent pour planter le décor et l'ambiance du livre : noir, très noir. 

Les chapitres de meurtres sont narrés comme des flash. Impossible d'en comprendre le sens, l'auteur nous livre l'histoire pièce par pièce. 

Le fil conducteur de ce roman c'est Karl Kane, détective privé, qui croule sous les dettes de son divorce et du peu de rentabilité de sa profession. Jusqu'au jour où un certain monsieur Munday vient l'engager pour une mystérieuse enquête. Enquête qui se corse lorsqu'on retrouve le cadavre du fameux Munday....Karl décide de poursuivre l'enquête à son compte, persuadé que quelque chose d'énorme se trouve sous tous ces meurtres. 

"Les chiens de Belfast" est le premier volet de la trilogie de Sam Millar. Il tient le lecteur en haleine durant tout le roman et bien loin de mettre un point final à cette tension et aux questions que peut se poser le lecteur, il donne surtout envie d'enchaîner les autres tomes! 

Palpitant, angoissant, prenant!

 

Jeanne R.

psss: ce roman est sorti en livre de poche aux éditions Points !!


La disparition d'une mère pas si parfaite...

 

Katrina a 16 ans et vit à Garden Heights, dans l'Ohio, au cœur d'une banlieue résidentielle typiquement américaine. Fille unique, ses parents ont une vie très classique : le père travaille et la mère, véritable Bree Van De Kamp de Desperate Housewives, passe son temps à dépoussiérer la maison ou cuisiner des gâteaux de Noël de toutes les formes possibles. 

Un jour de grand froid, en plein mois de janvier, sa mère disparaît. Nul trace d'elle, elle s'est littéralement volatilisée. On découvre alors, par bribes de souvenirs, les raisons qui poussent Katrina à la détester. Car au delà d'une image idyllique de mère au foyer on découvre une femme aigrie, hystérique et destructrice. 

Au fil des rendez vous avec sa psychologue, conseillée par son petit ami Phil, Katrina va peu à peu ouvrir les yeux et tenter de comprendre les cauchemars qui la hantent depuis le départ de sa mère. Le roman suit cette ado durant les 4 premières années de cette disparition, c'est le temps qu'il faudra à Kat pour comprendre et pour libérer ce que son inconscient avait bloqué jusque là. 

Un roman qui a pour thème la disparition, la faute, comme souvent dans les romans de L.Kasischke, le rôle de la mère est dominant. L'ambiance est pesante, pour ceux qui connaissent le film American Beauty, c'est exactement le genre d'ambiance dans laquelle l'histoire évolue. La fin fait froid dans le dos En parlant de film, ce roman a été adapté au cinéma en 2014 sous le titre White Bird. (photos ci dessous)

 

A LIRE ABSOLUMENT!! (en plus il est en livre de poche!)

 

Jeanne R.


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